A cause du niveau bas des taux d’intérêts, les banques ne rémunèrent presque plus l’épargne des troisièmes piliers. Selon une étude de Comparis, la prévoyance privée n’est donc pas intéressante pour les classes moyennes inférieures.
Le placement est payant pour les économies d’impôts qu’il permet. Néanmoins, il faut aussi prendre en compte le lieu de résidence dans les calculs de prévoyance vieillesse. Suivant celui-ci, les classes modestes peuvent être particulièrement pénalisées. Selon le comparateur en ligne Comparis, le cadeau fiscal n’atteint pas les mille francs à Zoug ou à Zurich par exemple.
A contrario, c’est à Neuchâtel que l’économie d’impôts est la plus importante, à 1728 francs. “Les barèmes sont très différents suivant le canton”, confirme Pierre Novello, journaliste économique indépendant et auteur d’ouvrages sur la prévoyance.
Penser au troisième pilier libre
Pour le spécialiste, il y a donc quelques questions à se poser avant de placer son épargne. “Il faut savoir si on en a vraiment besoin, continue-t-il. La couverture via la caisse de pension pourrait éventuellement suffire. Il y a aussi le type de produits: on peut soit avoir un compte de prévoyance, soit avoir une assurance vie ou une assurance mixte.”
Il ne faut pas non plus oublier qu’à l’arrivée de la retraite, un impôt sur le retrait sera prélevé. “Ce n’est donc pas une très grosse affaire”, affirme Pierre Novello. Selon Comparis, un troisième pilier libre pourrait constituer une bonne alternative pour les revenus modestes. Cette option est beaucoup plus souple dans l’éventualité d’un retrait des fonds.