Les nouvelles émissions obligataires sont les plus avantageuses. Avant d’acquérir de tels titres, il faut examiner divers points, dont la monnaie, la qualité de l’émetteur, le domicile, le rendement, la liquidité et l’échéance. Mais pour un investissement optimal, il faut également tenir compte de l’évolution des taux d’intérêt.

Pour acheter une obligation, il suffit de passer un ordre de Bourse à sa banque ou encore par Internet. Il est recommandé d’acquérir les titres de nouvelles émissions, plutôt que des obligations plus anciennes. En effet, les nouvelles émissions sont non seulement plus liquides, mais elles permettent en outre de bénéficier de coupons au taux d’intérêt proche du rendement du marché, et donc à un prix d’achat de près de 100 % (au pair). Si l’on part de l’idée que l’on conservera le titre jusqu’à l’échéance, on s’assure ainsi du remboursement de la totalité de son capital investi. Enfin, les frais d’acquisition des nouvelles obligations sont réduits par rapport aux anciennes obligations.

Les critères de sélection

Si vous investissez en obligations sur le marché suisse, vous devez examiner une série de points avant de vous décider. Tout d’abord, l’obligation doit-elle être libellée en franc suisse ou en une devise étrangère ? Dans ce dernier cas, vous prenez un risque de change. Autre question primordiale : que le est la solvabilité du débiteur ?

Le domicile du débiteur est très important en matière fiscale : l’impôt anticipé ne s’applique que sur les intérêts versés par des débiteurs domiciliés en Suisse, comme la Confédération.

Il faut aussi s’assurer de la liquidité des obligations, pour pouvoir trouver facilement un acheteur au moment choisi sans risquer de devoir brader ses titres.

Quant au rendement à considérer, il s’agit du rendement à l’échéance, qui mesure ce que rapportera effectivement l’investissement en gardant le titre jusqu’à son extinction, compte tenu des intérêts versés, de leurs réinvestissements et du remboursement à l’échéance. Il faut ainsi prendre garde aux clauses de remboursement anticipé, qui ne sont actionnées qu’au détriment du créancier!

Le taux d’intérêt dépend essentiellement de deux facteurs : la qualité du débiteur et l’éloignement de l’échéance, qui déterminent le risque pris par le prêteur. Le taux d’intérêt est d’autant plus élevé que le débiteur est moins sûr et qu’il remboursera plus tardivement son emprunt.

Quant à l’échéance, le choix pour l’investisseur dépend non seulement de son échéancier de dépenses prévisibles, mais aussi de l’évolution attendue des taux d’intérêt.

Stratégies obligataires

Si vous investissez en obligations, vous devriez logiquement souscrire des obligations qui seront remboursées lorsque vous aurez besoin de votre argent. Mais ce n’est pas forcément la solution optimale. En effet, si les taux d’intérêt sont très bas – comme c’est encore le cas aujourd’hui –, une telle stratégie peut entraîner un important manque à gagner. Car si les taux remontent au cours des années suivant votre investissement, vous seriez bloqué sur une rémunération trop basse jusqu’au remboursement de vos obligations.

Dans ce cas, vous auriez avantage à rester sur des échéances plus courtes, pour ne pas être pris au piège, et pouvoir ainsi profiter des taux plus élevés lors du renouvellement de votre portefeuille obligataire. Mais cette stratégie suppose évidemment de pouvoir prévoir l’évolution des taux d’intérêt, exercice difficile s’il en est…

 FICHE TECHNIQUE

Les nouvelles émissions ont l’avantage d’être les plus liquides, les plus proches du pair et les moins coûteuses.

Pour investir en obligations, il faut procéder à l’examen des points suivants :

La monnaie : veut-on prendre un risque de change ?

La qualité de l’émetteur : quelle est la solvabilité du débiteur ?

Le domicile : est-on soumis à l’impôt anticipé ?

Le rendement à l’échéance : que rapporte effectivement l’obligation compte tenu du remboursement ?

La liquidité : peut-on revendre avant l’échéance dans de bonnes conditions ?

L’échéance : quel est le délai de remboursement ?

Il faut choisir l’échéance des obligations selon ses besoins de liquidités et selon ses prévisions d’évolution des taux d’intérêt.

Les revenus des obligations sont taxés à 100 %. C’est pourquoi il est conseillé de privilégier, dans la mesure du possible, les obligations à faible coupon. Ou encore, si cela répond à un besoin, de souscrire une assurance vie liée à des fonds de placement en obligations. Ce placement pourra ainsi profiter de l’exonération fiscale prévue dans le cadre du 3e pilier lié.