La palette des fonds en actions est extrêmement large dans toutes les monnaies principales, et dans différents segments de marché. On peut les sélectionner selon l’exposition géographique, le secteur et la capitalisation boursière.

La sélection de fonds en actions est loin d’être simple car leur appellation ne permet pas toujours de savoir ce qu’ils contiennent. C’est pourquoi il est important de posséder une nomenclature efficace et reconnue. Sur le site de Morningstar (www.morningstar.ch), on trouve une liste extrêmement détaillée de classes de produits différentes, qu’on pourra utiliser avec profit pour faire ses recherches. Toutefois, cette facilité peut amener l’investisseur à ne retenir que les fonds qui ont bien performé au cours de la période la plus récente. Or, un choix intelligent requiert de savoir dans quoi l’on investit, en essayant de trouver les segments de marché présentant le plus de potentiel. Sans oublier de prendre en compte le risque de change lié à l’exposition éventuelle en monnaies étrangères.

Dans cette optique, on pourra recourir aux critères de classification pour les fonds européens adoptés par l’EFAMA (European Fund and Asset Management Association). Ces critères sont l’exposition géographique, le secteur et la capitalisation boursière. Ce choix est d’autant plus justifié que la grande majorité des fonds distribués en Suisse sont des produits européens, comme les fonds luxembourgeois. Par ailleurs, la SFAMA (Swiss Funds & Asset Management Association) est membre de l’EFAMA.

 Critères de classification

L’exposition géographique classe les fonds selon qu’ils sont investis sur le marché des actions d’un pays ou d’une région particulière, comme la zone euro ou les pays émergents d’Amérique latine. En principe, le fonds doit investir au moins 80 % de ses actifs dans les actions de sociétés domiciliées dans le pays ou la région concernée. Dans certains cas, il faut déterminer le domicile de l’entreprise, en particulier pour les firmes multinationales, quand elles sont cotées sur une Bourse principale et qu’elles sont actives dans plusieurs grands pays

Pour qu’un fonds soit sectoriel, il doit être investi à hauteur d’au moins 80 % dans des entreprises appartenant un secteur économique spécifique. La liste des secteurs est basée sur la Global Industry Classification Standard (GICS) : matériaux de base, biens de consommation, services de consommation, services financiers, santé, industrie, pétrole et gaz, technologie de l’information et les services publics. À quoi ont été ajoutés l’immobilier et les ressources naturelles, en raison de leur pertinence et de leurs caractéristiques particulières.

Le critère de la capitalisation boursière est utilisé pour classer les fonds investissant au moins 80 % de leurs actifs dans des actions de petites capitalisations boursières (small cap). Ces petites capitalisations sont définies dans les limites de pays ou de régions.

 Risque spécifique et risque systématique

La diversification des fonds en actions permet de se protéger contre le risque de voir son capital s’envoler en fumée avec la faillite éventuelle de la société dans laquelle on aurait investi. On est ainsi prémuni contre le risque dit spécifique.

Attention toutefois à ne pas surestimer cet avantage bien réel. Car si la Bourse chute brutalement – ce qui se produit de temps à autre –, toutes les valeurs seront emportées dans le même mouvement. Et le fonds avec lui. Ce risque de marché est appelé risque systématique.

Les questions soulevées par le processus de sélection des fonds en actions

Performance passée : Faut-il rechercher les fonds ayant le mieux performé au cours de la période la plus récente ? Sinon, comment utiliser ce critère ?

Domiciliation : Comment déterminer le domicile d’une multinationale cotée sur plusieurs places boursières ?

Secteur : Comment définir l’appartenance d’un fonds à tel ou tel domaine d’activité ? Quels sont les risques particuliers liés à chaque secteur ?

Capitalisation boursière : faut-il investir sur des actions de grandes entreprises ou plutôt sur des titres de petites sociétés ?

Prévisions : Comment analyser le potentiel d’un marché ? Comment se prémunir contre les risques de chute ?

Risque de change : Peut-on investir en monnaies étrangères ? Faut-il couvrir ce risque et, si oui, comment ?