A l’approche de la cinquantaine, la plupart d’entre nous commencent à songer sérieusement au financement de leur retraite. D’autant plus que certaines questions fondamentales se posent, notamment celle de savoir s’il faut prendre son 2e pilier en rentes ou, si cela est possible, en capital. Ou encore s’il faut amortir plus avant son bien immobilier ou au contraire accroître son hypothèque.
Approche globale
Plutôt que de traiter ces questions de manière isolée, surtout si l’on dégage un certain revenu et que l’on dispose de quelques biens mobiliers et immobiliers, il est sans nul doute judicieux de procéder à une analyse globale sous la forme d’une planification financière, car tout est lié. Mais à qui s’adresser? Car de nombreuses sociétés affirment ainsi aujourd’hui proposer un tel service, allant des banques aux compagnies d’assurances, à des intermédiaires financiers ou encore à des cabinets de conseils financiers.
La difficulté pour faire son choix est d’autant plus grande que le terme de planification financière est «souvent galvaudé», juge le conseiller financier Jean Winkler, de Jean Winkler & Partners, qui a coédité récemment la bible de la planification financière en Suisse romande*. Mais que recouvre exactement ce terme? «Il s’agit de la vision globale qu’on a d’un client par rapport à sa prévoyance, à son patrimoine, à la fiscalité, au droit matrimonial et successoral. Tout cela en tenant compte des besoins du client et de ses objectifs à court et à moyen terme, de son profil d’investisseur et évidemment de l’horizon temporel», explique Albert Gallegos, responsable du conseil patrimonial et de la prévoyance au sein de la Banque Cantonale de Genève, et par ailleurs expert pour les examens fédéraux de conseiller financier.
Concrètement, après avoir cerné les besoins de son client, un planificateur financier devra ainsi déterminer quel serait l’impact de ses choix sur le long terme. Principalement, celui de prendre son 2e pilier en capital, si c’est possible, ou de choisir les rentes. Il devra alors se livrer à des calculs compliqués pour effectuer des projections allant jusqu’à un âge avancé de son client. S’il s’avère que son capital est alors presque complètement consommé, il devra absolument privilégier les rentes.
Une décision très importante
On comprend donc aisément qu’une planification financière est une décision très importante et qu’elle doit être effectuée de manière professionnelle et dans l’intérêt du client. C’est évidemment l’attitude que tout prestataire de service proposera à ses clients ou prospects. Ce marché n’y fait pas exception. Et comme sur tout marché de services, il est difficile d’établir des tests comparatifs fiables de la qualité des prestations proposées.
On peut toutefois débroussailler le terrain et dresser une typologie de l’offre, qui se présente selon des modèles très différents: soit il s’agit de groupes bancaires ou d’assurances qui proposent ce service gratuitement ou de manière payante, soit des intermédiaires financiers, à des prix variables, ou encore la société indépendante VZ VermögensZentrum, qui facture ses services. Pour vous aider à faire votre choix, nous nous sommes livrés à une petite enquête sur ce marché, particulièrement opaque.